vendredi 31 décembre 2010

72





« C’est donc à un divertissement que je dois ma première lueur de parfaite conscience – et voilà qui de nouveau implique une évolution récapitulative, puisque les premières créatures sur terre à prendre conscience du temps furent aussi les premières créatures à sourire. »

jeudi 30 décembre 2010

71





« Ou bien nous ouvrons sur Rimbaud : « Ô saisons, ô châteaux ! // Quelle âme est sans défauts ? » et qui démontrera jamais ce qui nous charme ? »

mercredi 29 décembre 2010

70







« De toute façon on traverse une époque comme on passe la pointe de la Dragona, c’est-à-dire plutôt vite. »

mardi 28 décembre 2010

69






« A change was coming, and nobody knew it but me. »

lundi 27 décembre 2010

68








« l’orgie ! l’orgie ! échevelée ! hurlante ! beuglante ! rugissante ! »

dimanche 26 décembre 2010

67





« ah je ne savais pas que vous aviez des jambes si longues, si allongées, si fines, comme un cygne noir, en porte-jarretelles, je vous adore. »

samedi 25 décembre 2010

66






« Je dis maintenant une vérité : quand on parvient à la conscience de soi, qu’on embrasse donc tout entier, on se perd à la même seconde, c’est différent quand c’est un autre qui vous embrasse. Alors on est l’unique carillonnant, la stridence, le plus grand, le héros de toute une série bâtie et disséminée autour de nous : on parle allemand. Fin de la vérité. »

vendredi 24 décembre 2010

65







« Toute la poésie, c’est cela. Soudain on voit quelque chose. »

jeudi 23 décembre 2010

64







« C’est à Dieu de punir les méchants ; nous devons apprendre à pardonner.
                      — Non, Dieu n’en retirerait pas la même satisfaction que moi (…) »

mercredi 22 décembre 2010

63



« Je danse parce que j’ai peur et je manie jusqu’à épuisement ma carcasse d’avant en arrière et d’arrière en avant, de mes talons à mes orteils et vice versa. »

mardi 21 décembre 2010

62






« Mes couilles, dit-il, mes couilles, les femmes elles avancent bien en présentant les nichons, elles paradent avec, les femmes, mes couilles j’ai bien le droit de les offrir, de les mettre en avant, et même, mes couilles de les présenter sur un plateau. »

lundi 20 décembre 2010

61






« Rien ne ressemble à soi-même en ce monde où rien n’est stable. Il n’y a de stable qu’une violence secrète qui bouleverse toute chose. »

dimanche 19 décembre 2010

60







« J’aimerais un jour parvenir à la morne platitude des catalogues de la Manufacture française d’armes et cycles de Saint-Etienne, du Comptoir commercial d’outillage, du Manuel de synthèse ostéologique de MM. Müller, Allgöwer, Willeneger, ou des vitrines du magasin de pompes funèbres Borniol (ces beaux poncifs). »

samedi 18 décembre 2010

59






« on venait soudain, sans transition, de passer de la comédie au drame, mais ce qu’il y avait d’étrange, c’est que le ton restait celui de la comédie. »

vendredi 17 décembre 2010

58






« … le visage laqué de sueur. »

jeudi 16 décembre 2010

57


« Nature is a haunted house – but art, a house that tries to be haunted. »  

mercredi 15 décembre 2010

56






« Puisque tu collectionnes les adages, laisse moi t’en citer un qui vient de l’Arabie : le Paradis n’est qu’à une assbaa au sud de la ceinture d’une belle fille. »

mardi 14 décembre 2010

55






« Une fois, au temps de ma jeunesse, et même plus tard, lorsque j’aimais les romans d’aventure et les mélodrames, j’ai vu que ce qui me passionnait était l’incertitude sur l’identité des personnages. »

lundi 13 décembre 2010

54






« Cette idéalisation de la beauté et de la gloire dans nos cultures rend en quelque sorte fous les gens: nous l'éprouvons, nous la voulons, nous l'aimons, nous la détestons. Et la place qu'elle occupe à l'intérieur de notre psyché est énorme. [...] La mode - et ce qui nous attire à elle - se nourrit d'insécurité. »

dimanche 12 décembre 2010

53






« Le tourbillon reprend de plus belle, et nous nous mêlons démocratiquement à la foule. (Nous forçons la démocratie). »

samedi 11 décembre 2010

52




« je t’aime parce que je t’ai aimé.»

vendredi 10 décembre 2010

51




« Estimons les ivrognes pour leur pas mal assuré ; qui titube ne tue pas. »

jeudi 9 décembre 2010

50



 
« Je désirais seulement faire partie d’un monde souterrain où le soleil ne brillerait jamais, où l’on n’entendrait jamais de sérénade et jamais au grand jamais le moindre rire d’enfants. »

mercredi 8 décembre 2010

49



« Ce que nous jouons c’est une représentation de la guerre. »

mardi 7 décembre 2010

48



« Reconnaître une faute, et une responsabilité signifie quitter la sphère de l’éthique pour pénétrer dans celle du droit. »

lundi 6 décembre 2010

47



« Je rentre, me déshabille et vous écris. »

dimanche 5 décembre 2010

46



« je t’aime d’un amour amoureux »

samedi 4 décembre 2010

45



« faillir et faire comme si. Faillir et faire avec. »

vendredi 3 décembre 2010

44



« Toute une société occulte de suicides ratés, et qui tous gardent le contact grâce à un système secret de correspondance. Qu’est-ce qu’ils peuvent bien se raconter ? »

jeudi 2 décembre 2010

43




« Ce serait folie et inconséquence que de supposer que des choses qui n’ont encore jamais été accomplies puissent être accomplies sans recourir à des moyens jusqu’ici jamais employés »

mercredi 1 décembre 2010

42




« Il ment avec ardeur, ses yeux disent toute la jouissance qu’il y trouve »

mardi 30 novembre 2010

41




« Nous vivons en enfant des aventures incomplètes. »

lundi 29 novembre 2010

40







« Je rusticise »

dimanche 28 novembre 2010

39


« Nous coulerons nos doigts de rire et de gourde entre les dents glacées de la Belle-au-Bois-Dormant. »

samedi 27 novembre 2010

38







« Une fossette délicatement ironique dans la pâle joue virginale de l’auteur. »

vendredi 26 novembre 2010

37







« Il est clair que le monde est purement parodique, c’est-à-dire que chaque chose qu’on regarde est la parodie d’une autre, ou encore la même chose sous une forme décevante. »

jeudi 25 novembre 2010

36




« Mais je n’ay maistre mon sieur, je vais où le vin me pousse. »

mercredi 24 novembre 2010

35




« Ce qui vient à l’esprit est d’abord bête. »

mardi 23 novembre 2010

34


« la marionnette peut mourir plusieurs fois, ressusciter, souffrir au delà de toute limite. Elle est capable d’exploits sexuels infinis. En ce sens elle est proche du conte de fées. Car le roman pornographique et le conte de fées se ressemblent beaucoup : ce qui les caractérise, c’est l’impossible. »

lundi 22 novembre 2010

33


« Mieux vaut, comme je le fais ne pas quitter la condition des choses. »

dimanche 21 novembre 2010

32


« La morale et la langue sont réduites à leur plus simple expression, enfin ! »

samedi 20 novembre 2010

31


« Allons donc ! tous oisifs ! tous putains et tous souteneurs. »

vendredi 19 novembre 2010

30


« Cela commence comme ça et cela finit dans une petite maison qui sent le renfermé et la résignation. » 

jeudi 18 novembre 2010

29





« Ce que j’écris n’est pas pour les petites filles /Dont on coupe le pain en tartines. »

mercredi 17 novembre 2010

28


« L’adolescence n’adore ni artiste ni œuvres mais seulement des alternatives à la famille. »

mardi 16 novembre 2010

27


« Tout ce qu’on souhaite n’arrive pas. »

lundi 15 novembre 2010

26




« Si l’on ne trouve pas surnaturel l’ordinaire, à quoi bon poursuivre ? »

dimanche 14 novembre 2010

25





« Au moment même où l’avant-scène est occupée par le discours qui oppose l’histoire qu’on enseigne et l’histoire secrète, le récit laisse apparaître sa propre trame secrète – visible, mais à peine dite, et qui ne sera vraiment compréhensible qu’au regard rétrospectif, dans un retour sur le passé. »

samedi 13 novembre 2010

24





« Mettons de l’ordre dans toute cette absurdité européenne et par une sorte d’éclat de rire historique. »

vendredi 12 novembre 2010

23





« Gunnar annonce aux Huns qu’il ne leur dira où se trouve le trésor des Niflungen qu’à la condition qu’ils arrachent le cœur de Hogni, son frère. Ils s’exécutent (…) Et Gunnar leur dit qu’il est le seul maintenant à détenir le secret, qu’il n’a plus peur et qu’il ne dira rien. »