mardi 1 mars 2011

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« Je me rappelle que brusquement, sans transition, il se mit à faire chaud. Alors que les arbres n’avaient même pas achevé de verdir. Et en même temps que la chaleur, les mouches, tout à coup, comme par l’effet d’une génération soudaine et spontanée : nuées noires s’élevant, tourbillonnant, vagues et macabres relents de choses en train de se décomposer, se corrompre (fleurs fanées, trognons de choux, détritus, dans les caniveaux du marché : exhalaisons sures, tenaces, lourdes, immobiles dans l’air immobile et lourd, et cette ancienne torpeur). »