« Herbes
qui ondulent. Bruit des herbes. Bruit de froissement des herbes. Murmure de la
mauvegarde, de la chougda, de la marche-sept-lieues, de l’épernielle, de la vieille-captive,
de la saquebrille, de la lucemingotte, de la vite-saignée, de la
sainte-valiyane, de la valiyane-bec-de-lièvre, de la sottefraise, de l’iglitsa.
Crissements de l’odilie-des-foins, de la grande-odilie, de la chauvegrille ou
calvegrillette. Sifflement monotone de la caracolaire-des-ruines. Les herbes
avaient des couleurs diverses et même chacune avait sa manière à elle de se
balancer sous le vent ou de se tordre. Certaines résistaient. D’autres
s’avachissaient souplement et attendaient un bon moment, après le souffle,
avant de retrouver leur position initiale. Bruit des herbes, de leurs
mouvements passifs, de leur résistance.
Le temps s’écoulait.
Le temps mettait du temps à s’écouler, mais il s’écoulait. »
Le temps s’écoulait.
Le temps mettait du temps à s’écouler, mais il s’écoulait. »