« Le monde est beau et vaut la peine qu'on se batte pour lui, et j'ai horreur de le quitter. »
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lundi 9 avril 2012
dimanche 8 avril 2012
499
« What really knocks me out is a book that, when you're all done reading it, you wish the author that wrote it was a terrific friend of yours and you could call him up on the phone whenever you felt like it. That doesn't happen much, though »
jeudi 8 mars 2012
468
« Pouvoir ici ou là dire sur le ton du regret sincère : « Pourquoi en fut-il ainsi ? », comme cela ressemble à une aventure, comme cela flatte agréablement ! Ceux qui ont commis une faute peuvent si gentiment s’apaiser, se faire des bonnes grâces, se témoigner une douce miséricorde, ils rentrent toujours en faveur d’eux-mêmes. Ils s’exclament : « Je ne voudrais pas être différent », et il existe aussi une vérité extrêmement simple, selon laquelle les joies les plus raffinées sont volontiers à ceux qui sont privés de joies.
La souffrance ne veut-elle pas aussi être nourrie ? » mercredi 7 mars 2012
467
« Il avait parfois des manières de noceur, c’est pourquoi on ne pouvait en aucun cas le compter au nombre des individus honnêtes. »
mardi 6 mars 2012
466
« Je ne sais si je raconterai cette histoire comme il convient ; au départ, je sais seulement que, dans un grand roman dont le nombre de pages imprimées doit s ‘élever à près de neuf cents, il y a un personnage tragi-comique, dont l’essence consiste à ne pas vouloir être ce qu’il est, et à vouloir être plus que ce qu’il serait jamais en mesure de faire de lui-même. »
mercredi 8 février 2012
439
« Le mélange mélange. Le mélange ne se guide pas. Le mélange continue. Le mélange entraîne aux mélanges. Les mélanges se mélangent. »
mardi 7 février 2012
438
« The ants came
to investigate
the dead
bull snake,
nibbled
at the viscera
and hurried off
with full mouths
waving wild
antenae.
Moths alighted,
beetles swarmed,
flies buzzed
in the stomach.
Three crows
tugged and tore
and flew off
to their oak tree
with the skin.
In every house
men, women and children
were chewing beef.
Who was it said
“The wonder of the world
is its comprehensibility”? »
lundi 6 février 2012
437
« Pocahontas n’avait que douze ans et avançait timidement la figure entre les conseillers barbouillés. Elle gémit, s’élança vers le capitaine et mit la tête contre sa joue. John Smith avait vingt-neuf ans. Il portait de grandes moustaches droites, la barbe en éventail, et sa face était aquiline. On lui dit que le nom de la fillette du roi, qui lui sauvait la vie, était Pocahontas. Mais ce n’était pas son vrai nom. Le roi Powhatan conclut la paix avec John Smith et le mit en liberté.
Un an plus tard, le capitaine Smith campait avec sa troupe dans la forêt fluviale. La nuit était épaisse ; une pluie pénétrante abattait tout bruit. Soudain, Pocahontas toucha l’épaule du capitaine. Elle avait traversé, seule, les affreuses ténèbres des bois. Elle lui chuchota que son père voulait attaquer les Anglais et les tuer pendant qu’ils seraient à souper. Elle le supplia de fuir, s’il tenait à vivre. Le capitaine Smith lui offrit des verreries et des rubans ; mais elle pleura et répondit qu’elle n’osait. Et elle s’enfuit, seule, dans la forêt. »
Un an plus tard, le capitaine Smith campait avec sa troupe dans la forêt fluviale. La nuit était épaisse ; une pluie pénétrante abattait tout bruit. Soudain, Pocahontas toucha l’épaule du capitaine. Elle avait traversé, seule, les affreuses ténèbres des bois. Elle lui chuchota que son père voulait attaquer les Anglais et les tuer pendant qu’ils seraient à souper. Elle le supplia de fuir, s’il tenait à vivre. Le capitaine Smith lui offrit des verreries et des rubans ; mais elle pleura et répondit qu’elle n’osait. Et elle s’enfuit, seule, dans la forêt. »
mardi 10 janvier 2012
411
« Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita. »
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita. »
lundi 9 janvier 2012
dimanche 8 janvier 2012
409
« Admettons que Mars soit habitée par des martiens et qu'en voyant arriver notre fusée et nous apercevant à l'intérieur, ils se soient pris de haine pour nous. Admettons ensuite, idée purement gratuite, qu'ils veuillent nous détruire comme indésirables, envahisseurs, et ceci de la façon la plus habile en nous prenant par surprise.
Quelle serait alors la meilleure arme au service des martiens contre des terriens munis d'armes atomiques ? »
Quelle serait alors la meilleure arme au service des martiens contre des terriens munis d'armes atomiques ? »
samedi 3 décembre 2011
379
« Voilà bien longtemps, à Coldhaven, petit port de pêche sur la côte est de l’Écosse, les gens s’éveillèrent un matin dans l’obscurité de la mi-décembre pour découvrir non seulement que leurs maisons étaient ensevelies sous une couche de neige épaisse et irréelle comme il ne s’en voit qu’une ou deux fois par génération, mais aussi qu’une chose étrange s’était produite pendant leur sommeil... »
vendredi 2 décembre 2011
378
« S'il existe une vie après la mort, pour moi ce sera les limbes, l'unique vraiment belle invention catholique : un no man's land de mystère et de musique pénétrante, sans le moindre individu auquel être comparé - ceux-là seront tous au ciel -, rien que d'intéressants inclassables, les non-baptisés, les païens, les sceptiques irréprochables que Dieu ne peut se résoudre à envoyer en Enfer. »
jeudi 1 décembre 2011
377
« Chaque année, c’est une surprise. Les feuilles s’embrasent, pour un temps, de cramoisi et beurre frais, le ciel glisse, au petit matin, des verts mouillés de la fin d’été à des anthracite feutrés et, parfois, un gris perle miraculeux. Tout s’illumine avant de se consumer, de même qu’un mourant connaît soudain un regain d’espoir, quelques heures avant qu’on ne l’allonge afin de le laver et l’apprêter pour la dernière fois dans une pièce fraîche. J’ai été élevé dans l’idée, davantage que la croyance, que les morts pouvaient revenir au soir d’Halloween ; ou, plutôt que les morts, leurs âmes : que ce soit sous forme de bribes distinctes, ou bien d’un agrégat compact de conscience déclinante, c’était sans importance. Tout ce que je savais, c’est que l’âme était là, sous l’un de ses nombreux dehors : fantôme ou revenant, souffle de vent, illusion de lueur ou de flamme, ou simplement souvenir inexplicable, instantané classé dans les resserres de mon imagerie personnelle, image que je ne savais même pas en ma possession jusqu’à cet instant. »
jeudi 3 novembre 2011
349
« Il existe une espèce de dicton - le néant habite l'être, et je comprends ce que ça veut dire, sauf que formulé dans ces termes c'est trop abstrait, trop philosophique. Plutôt rébarbatif, en plus - alors que ça ne l'est pas le moins du monde. John dirait que ça sonne mieux en français mais ce n'est pas ça. Ca sonne mieux quand on est au bord d'un champs de coquelicots transis et qu'on laisse venir le néant, comme ça, rien de fracassant, juste un néant prosaïque. Ca sonne mieux quand on ne le formule pas avec des mots, quand on ne le commente même pas, qu'on se contente de regarder et d'écouter pendant qu'il nous emporte - pas du tout un truc négatif, pas une condition existentielle, mais un genre d'éclosion, un évènement naturel. Une chose qui, lorsqu'elle finit par venir, n'a rien d'un coup d'éclat. La conscience qui s'épanche. Le rouge des coquelicots. La fraîcheur du matin. »
mercredi 2 novembre 2011
348
« Je me répétais une liste de mots apprise par coeur des années auparavant, une liste de noms de lieux canadiens. Je m'étonnai de m'en remémorer un si grand nombre. J'aimais alors les noms indiens, parce qu'ils paraissaient anciens et patinés, comme des galets polis par le cours d'un ruisseau, mais certains noms récents étaient beaux, eux aussi, chargés d'une vie neuve, des promesses que les pionniers s'étaient faites à eux-mêmes alors qu'ils parcouraient le pays en petits groupes : Vermilion Bay, Fort Hope, Fort Resolution. »
mardi 4 octobre 2011
319
« Je savais qu'elle était vraie - car il y a eu une époque où les gens pensaient que cette sombre béance, cette plaie, était véritablement la source d'où provenait le miel. Et ils avaient raison, car tout se transforme, tout évolue, et cette évolution est la seule histoire qui se perpétue à tout jamais. Tout évolue pour devenir autre chose, d'un instant à l'autre, à tout jamais. Ça, je le sais maintenant - et ici, là où je suis, je passe et repasse en revue cette histoire précise, inlassablement, rejouant les événements dont je me souviens, situant les blancs et les ombres laissés par l'oubli, me raccrochant à des broutilles comme si c'était le monde tout entier qui s'éclipsait, la vie elle-même qui s'évanouissait dans le passé, et pas seulement moi. »
lundi 3 octobre 2011
318
« Là-bas à l'Intraville, il y avait une étiquette sur les vieux bidons de sirop de sucre qu'on achetait à l'épicerie de quartier : l'image d'un lion mort en train de se décomposer dans la poussière, avec des flopées d'abeilles qui se déversaient des ombres et béances de son pelage, soutiraient du miel aux plaies. Je croyais à cette image. »
jeudi 1 septembre 2011
mercredi 31 août 2011
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