« Le
terrorisme gauchiste et le terrorisme étatique, quoique que leurs mobiles
soient incomparables, sont les deux mâchoires du même piège à con. »
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mercredi 26 mars 2014
lundi 24 mars 2014
668
« J’ai enroulé un écheveau d’herbes autour de
mon poing et j’ai observé les tiges cireuses alignées contre le dos de ma main.
C’est ça, le monde réel, me suis-je dit. Fais y plus attention. »
mercredi 12 février 2014
651
« Et même si la névrose, pour le moment, nuit
gravement à l’organisme, il n’y a pas de quoi s’alarmer. En effet, si, par
rapport au cerveau, l’évolution du reste de l’organisme a pris du retard, ce
n’est pas pour longtemps : le corps va s’adapter, la merveilleuse loi de
l’autorégulation entrera en fonction, et ce qui porte aujourd’hui le nom de
neurasthénie désignera demain l’état de santé le plus florissant. »
lundi 10 février 2014
650
« La névrose ne doit pas effrayer, car au
bout du compte, elle désigne la voie dans laquelle semble devoir s’engager
l’esprit humain au cours de son évolution, dans son progrès. Il y a longtemps
qu’on a cessé, en médecine, de considérer par exemple la neurasthénie comme une
maladie ; elle semble être au contraire la phase évolutive la plus
récente, phase absolument nécessaire, dans laquelle le cerveau devient bien
plus performant, largement plus productif, grâce à des facultés sensitives
fortement accrues. »
vendredi 7 février 2014
649
« Il
s’agit de l’un de ces êtres allant par les chemins d’un pas cassé, comme des
fleurs malades, d’un individu parmi ceux de la race aristocratique de l’esprit
nouveau qui se meurent d’un excès de raffinement et d’un trop luxuriant
développement cérébral. »
vendredi 6 décembre 2013
622
« En raison d’un inexplicable court-circuit,
c’est le fonctionnaire qui abaissa le levier qui fut électrocuté, et non le
criminel qui se trouvait assis sur la chaise. Comme l’on n’était pas parvenu à
réparer la panne, c’était désormais le fonctionnaire du gouvernement qui
prenait place sur la chaise électrique, tandis que le criminel était chargé
d’abaisser le levier mortel. »
mercredi 4 décembre 2013
621
« Tu es
sûre que c'était un doigt humain.
Cette fleur de tabac à la froideur obstinée ne voulait pas être attaquée par le dégoût. Je serrai le poing au bord de la table et posai l'index à plat.
Et ça, alors, qu'est-ce que c'est.
Rentre ton doigt, dit-elle.
Est-ce qu'on peut le confondre.
J'ai vu, remets le là l'intérieur de ta main.
Qu'est-ce que tu as vu, une cigarette ou une patte d'oiseau.
Faut-il vraiment que je te le dise ou suffira-t-il que je te croie ? »
Cette fleur de tabac à la froideur obstinée ne voulait pas être attaquée par le dégoût. Je serrai le poing au bord de la table et posai l'index à plat.
Et ça, alors, qu'est-ce que c'est.
Rentre ton doigt, dit-elle.
Est-ce qu'on peut le confondre.
J'ai vu, remets le là l'intérieur de ta main.
Qu'est-ce que tu as vu, une cigarette ou une patte d'oiseau.
Faut-il vraiment que je te le dise ou suffira-t-il que je te croie ? »
lundi 2 décembre 2013
620
« La
première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle
lui déplut, enfin. Il n'aima pas comment elle était habillée. Une étoffe qu'il
n'aurait pas choisie. Il avait des idées sur les étoffes. Une étoffe qu'il
avait vue sur plusieurs femmes. Cela lui fit mal augurer de celle-ci qui
portait un nom de princesse d'Orient sans avoir l'air de se considérer dans
l'obligation d'avoir du goût. Ses cheveux étaient ternes ce jour-là, mal tenus.
Les cheveux coupés, ça demande des soins constants. Aurélien n'aurait pas pu
dire si elle était blonde ou brune. Il l'avait mal regardée. Il lui en
demeurait une impression vague, générale, d'ennui et d'irritation. Il se
demanda même pourquoi. C'était disproportionné. Plutôt petite, pâle, je crois…
Qu'elle se fût appelée Jeanne ou Marie, il n'y aurait pas repensé, après coup.
Mais Bérénice. Drôle de superstition. Voilà bien ce qui l'irritait. »
vendredi 27 septembre 2013
592
« Vous
comprenez quelque chose à l'économie, vous ? Je veux dire, le bon gros
capitalisme d'avant-guerre ? Vous avez pigé comment ça marchait ? Moi pas. Et
ceux qui affirment le contraire racontent des conneries. Il n'y a rien d'absolu
là-dedans, aucune loi scientifique, rien du tout. Tu gagnes, tu perds, tout ça,
c'est de la merde. »
mercredi 25 septembre 2013
591
« Une
illusion se divise en trois étapes.
Tout d’abord, les préparatifs, qui permettent d’esquisser, de laisser deviner ou d’expliquer la nature de la tentative à venir. Les accessoires sont visibles. Des volontaires appartenant au public participent parfois à ce prélude, au cours duquel le magicien dispense autant de renseignements trompeurs qu’il lui est possible.
L’exécution qui, pour susciter le spectacle de la magie, associe une vie passée à s’entraîner au don inné de comédien du prestidigitateur.
Enfin, la dernière étape, aussi appelée effet ou prestige, qui est le produit de la magie. Si l’illusionniste tire un lapin de son chapeau, l’animal, apparemment dépourvu de toute existence avant l’exécution du tour, peut être qualifié de prestige de ce tour. »
Tout d’abord, les préparatifs, qui permettent d’esquisser, de laisser deviner ou d’expliquer la nature de la tentative à venir. Les accessoires sont visibles. Des volontaires appartenant au public participent parfois à ce prélude, au cours duquel le magicien dispense autant de renseignements trompeurs qu’il lui est possible.
L’exécution qui, pour susciter le spectacle de la magie, associe une vie passée à s’entraîner au don inné de comédien du prestidigitateur.
Enfin, la dernière étape, aussi appelée effet ou prestige, qui est le produit de la magie. Si l’illusionniste tire un lapin de son chapeau, l’animal, apparemment dépourvu de toute existence avant l’exécution du tour, peut être qualifié de prestige de ce tour. »
lundi 23 septembre 2013
590
« Il
existait un certain seuil de tolérances, je le pressentais ; une limite
mouvante qui se tenait bien au-delà des rassemblements chaleureux de la société
humaine. Vous franchissiez cette limite et il était inutile d’espérer pouvoir
un jour revenir. Et ce n’était pas nécessairement la société humaine qui vous
excluait définitivement, mais quelque chose à l’intérieur de vous, une nouvelle
singularité inassimilable qui vous rend inapte à vos propres yeux, à la
fréquentation de vos congénères. »
jeudi 26 juillet 2012
561
« On
est peut-être les gentlemen anglais fair-play, mais on est aussi les enfoirés
de la perfide Albion. »
mercredi 25 juillet 2012
560
« Et
elle souffrirait si j’arrêtais de boire. Elle a investi tant de temps et
d’énergie à populariser le mythe selon lequel mon alcoolisme était le grand
responsable de l’échec de notre mariage que cesser de boire maintenant
passerait presque pour un geste d’hostilité. »
mardi 24 juillet 2012
559
« Dépêche-toi.
Ne tarde pas à raconter cette histoire.
La vie est si courte. Une étendue de mer et de sable, une promenade sur la plage, avant que la marée ne recouvre tout ce que nous avons fait.
Je t'aime.
Les trois mots les plus difficiles au monde à prononcer.
Mais que pourrais-je dire d'autre? »
La vie est si courte. Une étendue de mer et de sable, une promenade sur la plage, avant que la marée ne recouvre tout ce que nous avons fait.
Je t'aime.
Les trois mots les plus difficiles au monde à prononcer.
Mais que pourrais-je dire d'autre? »
lundi 23 juillet 2012
dimanche 22 juillet 2012
557
« En nous
droguant au sentimentalisme et aux émotions bon marché, nous avons fini par
oublier ce que sont les véritables sentiments, s'il a vraiment existé un jour
une chose humaine aussi peu contaminée par la misère et la mesquinerie.
Bienvenue au pays de la faute et de la commisération, cette culture mièvre où
même les victimes sont des bourreaux et les bourreaux des victimes. »
samedi 21 juillet 2012
556
« Tu
fermeras les yeux, attendant. Les paupières sont presque la seule partie de ton
corps que tu puisses bouger à ta guise et cela te rappelle ta nature physique
précaire, ta nudité cachée à l'intérieur de trois combinaisons superposées,
faites de nylon, de plastique, de coton, traitées avec des substances
ignifuges. »
vendredi 20 juillet 2012
555
« La chambre,
par exemple, était un lieu où, nu sous des draps tièdes, et si on restait à
lire, à veiller, sans bouger, sans parler, les souris, non, une souris, elle ou
son frère, ferait une audacieuse apparition, et se hasarderait même sur le couvre-lit,
à leurs pieds, comme si elle suivait un chemin nécessaire, inévitable quel
qu’en soient les dangers nouveaux.
Et elles dévisageaient les deux garçons avec une telle
malice et mêlaient tant d’hésitations, de retours et d’avances effrontées dans leur
passage que, de vermines, elles devenaient êtres nains, êtres fées, proches des
gnomes, des lutins, des servans, de toutes les canailles miniatures qui,
autrefois, peuplaient le monde et ricanaient derrière les gens avant de leur
jouer un tour. »
dimanche 24 juin 2012
529
« Je suis
trop âgé et pas assez mince pour partager mon lit avec autre chose qu'une
gueule de bois ou une cigarette. »
samedi 23 juin 2012
528
« Dans le
quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola. »
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d'hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m'allonger près d'elle
Dans les hoquets du pianola. »
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