« La chambre,
par exemple, était un lieu où, nu sous des draps tièdes, et si on restait à
lire, à veiller, sans bouger, sans parler, les souris, non, une souris, elle ou
son frère, ferait une audacieuse apparition, et se hasarderait même sur le couvre-lit,
à leurs pieds, comme si elle suivait un chemin nécessaire, inévitable quel
qu’en soient les dangers nouveaux.
Et elles dévisageaient les deux garçons avec une telle
malice et mêlaient tant d’hésitations, de retours et d’avances effrontées dans leur
passage que, de vermines, elles devenaient êtres nains, êtres fées, proches des
gnomes, des lutins, des servans, de toutes les canailles miniatures qui,
autrefois, peuplaient le monde et ricanaient derrière les gens avant de leur
jouer un tour. »