« Il n'y avait
absolument rien qui rachetât cette nudité, qui rappelât les choses douces de la
vie.»
mercredi 30 octobre 2013
lundi 28 octobre 2013
605
« Oh, les
masques... On a toujours trop tendance à penser au visage qu'ils cachent ; en
réalité, c'est le masque qui compte, que ce soit celui-là et non un autre.
Dis-moi quel masque tu mets, je te dirai quel visage tu as. »
vendredi 25 octobre 2013
604
« Cela me fait penser, dit-il alors, à un vieux film que j'ai
vu il n'y a pas longtemps, avec Yves Montand et Romy Schneider, si je ne me
trompe, et que tu aurais intérêt à voir. Comme tu dis, poursuit-il, résumant ce
dont je n'ai pas soufflé mot, ce n'est pas la première nuit qui est risquée,
mais la deuxième, quand la magie de l'inconnu a disparu mais pas celle de
l'imprévu. Je crois me souvenir que c'est Romy qui dit ça. »
mercredi 23 octobre 2013
603
« J’ai suivi Vaughan dans les toilettes du pavillon
des urgences. Curieux de savoir si j’allais aussi découvrir des cicatrices sur
sa verge, j’ai baissé les yeux dans sa direction. Le gland, qu’il tenait entre
le pouce et l’index, était barré d’une entaille aux contours nets qui semblait
le doter d’un canal spermatique supplémentaire. Quel véhicule accidenté l’avait
ainsi marqué ? Quelle cérémonie avait uni de la sorte son orgasme à un
pommeau de levier chromé ? L’excitation terrifiante liée à cette blessure
occupait entièrement mes pensées lorsque j’ai regagné la voiture derrière
Vaughan, dépassant les derniers visiteurs qui sortaient du pavillon. La légère
déviation latérale de cette cicatrice, comme l’inclinaison du pare-brise de la
Lincoln, donnait une assez bonne image de la trajectoire oblique et obsédante
de Vaughan dans les espaces libres de mon esprit. »
lundi 21 octobre 2013
602
« La
Machine n’est qu’ossature, rien mieux qu’un emboîtage architectural éviscéré,
cubique, sans complexité de construction. C’est une pile creuse faite de
niveaux amoncelés sur un empierrement mastoc, à répétition d’étages, une cage
vide, libre au vent, des parois criblées de fenêtres sans vitres et
protection.. Sa fonction fut d’exposer, de magasiner, de remiser à la vue dans
une série de casiers verticaux des rufians, des ribauds, des malandrins et
malfrats trépassés, de les montrer pendus, à tous, au plus grand nombre- dans
l’avant-goût des grands cinémas-, non pas d’exécuter »
vendredi 18 octobre 2013
mercredi 16 octobre 2013
600
« Nous
passons notre existence à la recherche d'une solution, d'une chose qui nous
console, nous apporte le bonheur et éloigne de nous tous les maux. »
lundi 14 octobre 2013
599
« Mon
imagination me crée des amis parfaits pour l’avenir, mais, en attendant, je me
contente de n’importe qui. »
vendredi 11 octobre 2013
598
« Petit
patapon et grand patapon, petit Belt et grand Belt, petit et grand ABC, Pépin
le Bref et Charlemagne, David et Goliath, Tom Pouce et Gargantua ; je restai
l'enfant de trois ans, le gnome, le Petit Poucet, le nabot qui ne veut pas
grandir ; pourquoi ? Pour échapper à des distinctions comme le petit et le
grand catéchisme ; pour n'être pas à l'âge dit adulte, un mètre soixante-douze,
livré à un homme qui, debout à se raser devantla glace, se nommait mon père ;
pour n'être pas contraint de reprendre une boutique qui, selon le voeu de
Matzerath, devait - denrées exotiques - signifier pour un Oscar majeur
l'univers des adultes. »
mercredi 9 octobre 2013
597
« Vous parlerai-je aussi de Monsieur Oneillard
qui a le membre en tire-bouchon? C’est une grande rareté, vous en conviendrez.
Oneillard me met dans l’embarras car lui aussi ne voulant rien que de très
jeune, exige que les orifices lui laissent assez de jeu pour se tirebouchonner
à vit-joie, y tracer ses ronds et ses spirales, s’y tourner en dansant, y faire
ses volutes et ses hélices, jouer des hanches et du croupion tout en faisant
aller son braquemart. Ce n’est point aisé dès qu’on veut de l’étroit.
Monsieur Bigot n’est guère original, sauf qu’il lâche un vent à chaque coup qu’il pousse, une particularité qui parfois dérange.
Monsieur l’Abbé Montini est un misérable masturbateur qui toujours s’efforce de payer en monnaie de singe après avoir occupé un fauteuil pendant des heures, se branlant sans fruit tout en ne cessant de déplorer la cruauté de Ponce Pilate et la malice des pécheurs.
Il faut de bons nerfs pour les supporter. »
Monsieur Bigot n’est guère original, sauf qu’il lâche un vent à chaque coup qu’il pousse, une particularité qui parfois dérange.
Monsieur l’Abbé Montini est un misérable masturbateur qui toujours s’efforce de payer en monnaie de singe après avoir occupé un fauteuil pendant des heures, se branlant sans fruit tout en ne cessant de déplorer la cruauté de Ponce Pilate et la malice des pécheurs.
Il faut de bons nerfs pour les supporter. »
lundi 7 octobre 2013
596
« Ma chère Louise,
Il y a longtemps que je vous écrivis mais je ne vous
entretiendrai jamais assez du soin qu’il nous faut employer à satisfaire nos
clients. Vous ne sauriez croire combien difficile sont certains d’entre eux!
Prenons par exemple Monsieur Laustensoire qui entend se faire servir par un
Hercule, jusqu’à cinq fois de suite sans désemparer. Bien, direz-vous, ma chère
Belle, cela se trouve avec quelque bonheur. Vous n’auriez pas tort si Monsieur
Laustensoire ne s’était mis en tête un Hercule de douze ans. Où voulez-vous
donc le quérir? La Pinette me conseille de masquer en muguet quelque fort de la
Halle, un de ceux qui hardiment savent copuler debout contre un mur, les jambes
écartées, le vit battant jusqu’au nombril, mais je vous le répète, je répugne à
ce genre de subterfuge. Il n’empêche que ce tantôt je ne pus que penser à
Laustensoire en observant une petite araignée besogner une grosse avec une
étrange ardeur. »
vendredi 4 octobre 2013
595
« Elle sentait que son âme, usée par le mépris,
usée par l’aigreur et les mauvais sentiments, était morte à l’amour, à moins,
peut-être, que l’amour ne fût tout autre chose que cet oiseau brillant et
enchanté dont elle avait jadis rêvé. »
mercredi 2 octobre 2013
594
« Alors que
Mr Darcy s'éloignait, Elizabeth sentit son sang se glacer. Jamais de sa vie
elle n'avait été insultée de la sorte. Le code des guerriers exigeait qu'elle
vengeât son honneur. En veillant à ne pas attirer l'attention, Elizabeth baissa
la main jusqu'à sa cheville, où elle trouva la dague qu'elle dissimulait sous
sa robe. Elle avait l'intention de suivre cet orgueilleux Mr Darcy à
l'extérieur et de lui trancher la gorge. »
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